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Oblivion, de Joseph Kosinski

 

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Oublions vite Oblivion

                  Deux ans après Tron l’héritage, Joseph Kosinski adapte sur grand écran son propre graphic novel : Oblivion. En 2077, la Terre a été dévastée par une attaque nucléaire. Jack Harper, incarné par Tom Cruise, prend part à une opération consistant à récupérer les dernières ressources nécessaires à la survie de l’Humanité. Sa vie paradisiaque se trouvera affectée lorsqu’il sauvera d’un crash de vaisseau spatial, la jeune femme qui hante ses rêves depuis toujours, interprétée par Olga Kurylenko. 

                     Tout l’univers visuel d’Oblivion est marqué par de multiples références. Conscientes ou non, les citations défilent les unes après les autres, allant de 2001 l’Odyssée de l’espace à Matrix, en passant par La Jetée ou encore Top Gun. Celles-ci n’apportent cependant rien, ni à la mise en scène ni au scénario, et ne font que souligner le manque d’originalité et de personnalité du réalisateur. Le scénario accumule quant à lui tout un catalogue de clichés. Kosinski choisit la facilité et donne à son film tout un pan mélodramatique rapidement ridicule, voire agaçant. Les acteurs, impuissants puisqu’il n’y a rien à jouer, s’affaissent sous une écriture manifestement bâclée. Seule la musique du groupe français M83, très inspirée de celle de Hans Zimmer, parvient à donner une certaine ampleur à l’ensemble. Cependant, sa puissance splendide écrase inexorablement l’image déjà très pauvre. 

                       En somme, une certaine perplexité s’installe rapidement, allant de l’ennui à la plus totale consternation, liée tant au manque de rythme du montage qu’à un dénouement des plus convenus. Joseph Kosinski, trop attaché à son oeuvre d’origine, amasse donc les défauts scénaristiques et déçoit malheureusement par sa quasi-absence de style. Difficile de réaliser un bon morceau de Science-Fiction quand on ne s’appelle pas Steven Spielberg ou Ridley Scott. A oublier immédiatement.

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Blancanieves, de Pablo Berger

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    Blanche-Neige pédante, Blanche-Neige perdante.

 

Mis en oeuvre bien avant le succès mondial de The Artist, ce film muet espagnol avait de quoi rebuter : adapter Blanche-Neige au pays de la corrida, en noir et blanc et sans parole s’avérait un défi audacieux, mais quelque peu périlleux. Maîtriser l’art du muet n’est pas chose facile et Pablo Berger tombe malheureusement dans tous les pièges qu’il fallait éviter. En voulant tout montrer par l’image et par des cartons-titres explicatifs, le réalisateur choisit d’appuyer ses effets de montage, de multiplier les surimpressions accessoires et d’instaurer des points de vue subjectifs non justifiés, au risque de prendre son spectateur pour un parfait idiot. Le tout dernier plan prend pourtant le contre-pied de ce surlignage pénible : c’est en restant dans la suggestion qu’il devient sublime. Truffé de citations à Buñuel et à Disney, Blancanieves reste beau à regarder, mais trop démonstratif pour être réellement apprécié.

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The Dark Knight Rises, de Christopher Nolan

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          Troisième volet de la saga de Christopher Nolan, The Dark Knight Rises est sûrement l’un des films les plus attendus de toute l’histoire du cinéma. Depuis maintenant quatre ans, tous les fans de Batman tremblent d’impatience à l’idée d’un final légendaire, tandis que le phénomène n’a fait que s’intensifier ces dernières semaines sur la planète entière. Mais la conclusion de la trilogie est-elle vraiment le chef d’oeuvre tant espéré ? Réponse ici et maintenant (avec quelques spoilers).

 

  • Christopher Nolan : why so serious ?

          Christopher Nolan n’est pas un grand metteur en scène, mais un grand scénariste. Cela s’est ressenti dans la quasi-totalité de ses films (The Dark Knight, Inception, Memento), où la mise en scène, loin d’inspirer l’admiration, faisait place à un scénario brillant laissant exploser une puissance cinématographique indiscutable. Malheureusement, le génie semble avoir ses limites, car l’écriture des frères Nolan et de David S. Goyer pour The Dark Knight Rises se trouve être aussi moyenne que la mise en images. Dans des séquences qui s’enchaînent sans grande continuité, le scénario démontre un véritable problème de gestion du temps et s’étale dans des bavardages interminables. Question concept, le film ne fait que survoler celui qu’il a choisi (la crise économique), simplement pour s’ancrer dans une réalité alternative et pour feindre une intelligence qui n’était pourtant plus à prouver. Ce discours pompeux et idéologiste n’est rattrappé en rien par la réalisation, qui accumule scènes d’action mal filmées, combats maladroitement chorégraphiés et retournements de situation en toc. Le film était pourtant bien engagé, emboîtant les évènements avec brio, mais donne vite l’impression d’assister à la représentation d’un vaste brouillon et celle, plus douloureuse, d’être les spectateurs du véritable premier faux-pas du cinéaste.

  • Un casting de choix …

          The Dark Knight Rises signe le grand retour de Christian Bale, Morgan Freeman, Michael Caine et Gary Oldman réunis, tous de grandes figures reconnues et incontournables du cinéma hollywoodien. S’ajoutent à eux, Anne Hathaway en Catwoman, Tom Hardy, Joseph Gordon-Levitt en futur Robin et Marion Cotillard. Déjà présent dans Inception, Joseph Gordon-Levitt n’a pas fini de faire parler de lui. Sans déplacer des montagnes, il s’impose doucement mais sûrement, même si son personnage ne sert certainement qu’à introduire une saga dérivée (Robin Begins en préparation ?). Quant à Anne Hathaway, son pari d’incarner Catwoman était loin d’être gagné. En effet, le choix de l’actrice pour incarner la plus féline des héroïnes a été accueilli avec beaucoup de scepticisme. Pourtant, l’interprète de Selina Kyle tire son épingle du jeu, et, tout en donnant une réelle dimension à son personnage dont elle a entièrement pris l’attitude, affirme une toute nouvelle crédibilité d’actrice et s’offre tout bonnement le meilleur rôle du film. Ce qui est bien loin d’être le cas de notre actrice française « adorée ».

  • … Ou presque.

          Passons aux choses fâcheuses. Rappelons-le, Marion Cotillard est une des seules actrices françaises à avoir survécu au système dévastateur du cinéma américain. Après avoir tourné pour quelques grands réalisateurs tels que Ridley Scott, Michael Mann, Rob Marshall, Woody Allen et Steven Soderbergh (rien que ça !), la revoilà aux côtés de Christopher Nolan, dans le rôle de Miranda Tate. Si elle n’a rien à se reprocher sur la première partie du film, bien que livrant un jeu quasi-inexistant, elle se révèle vite exaspérante, autant en version originale que dans son propre doublage, jusqu’à provoquer l’hilarité du public dans un dernier souffle inénarrable. En ce qui concerne Tom Hardy, loin d’être mauvais acteur, il faut bien avouer qu’il n’a pas choisi le rôle le plus aisé à interpréter. Caché derrière un masque où il est difficile d’exister en tant qu’acteur, il incarne Bane, impressionnante masse de muscles et ennemi bourrin bien moins fascinant que celui du Joker. Dans une performance honorable et périlleuse, il ne parvient malheureusement pas à nous faire oublier celle du regretté Heath Ledger.

  • Wally Pfister et Hans Zimmer, les hommes de l’ombre.

          L’un est directeur de la photographie, l’autre est compositeur. Ces deux grands messieurs ont longtemps contribué à la grandeur des films de Christopher Nolan. Oscarisé pour Inception en 2011, Wally Pfister est devenu un grand nom parmi les chefs opérateurs actuels. Fidèle au poste depuis Memento, il signe ici une nouvelle collaboration avec Nolan, et peut-être sa dernière, ayant annoncé vouloir se consacrer à une carrière de réalisateur. Mais en attendant, Pfister fait des merveilles. Dans une première séquence décoiffante, il annonce la couleur dès le départ. Avec une photographie rappelant le Metropolis de Fritz Lang, il atteint des sommets visuels en réussissant à créer une scène d’avion éventré en plein air en prise de vue réelle. Prodigieux, me diriez-vous. Certes, mais la caméra de ce bon vieux Chris semble en faire des siennes et rend tout ce spectacle assez creux. Celle-ci parait même refuser de transformer le virtuose en scène d’anthologie, en témoigne la séquence du stade s’effondrant en plein Super Bowl, impressionnante mais dénuée de magie. Hans Zimmer, quant à lui, nous a habitué à sa musique épique servant l’effroi, augmentant le suspense, forçant l’admiration. Ici, ses notes, toujours aussi puissantes mais moins subtiles, n’ont plus grand chose à servir. Tantôt magistrale, tantôt assourdissante, sa composition atteint les sommets du grandiose dans la première partie du film pour vite devenir tristement redondante par la suite. Cela n’enlève évidemment rien à son talent et nous pourrons le retrouver pour de nouvelles aventures musciales dès l’année prochaine, avec le reboot de Superman réalisé par Zack Snyder.

  • La chute du Chevalier Noir.

          Après son coup de maître avec The Dark Knight sorti en 2008, Christopher Nolan a su générer une attente monstre autour du dernier film de sa trilogie. Et tout le monde le sait, l’attente augmente le désir. Le réalisateur britannique devait donc se montrer à la hauteur des espérances de ses fans. Et c’est exactement ce qu’il a fait. Où sont la surprise, l’émerveillement, le frisson ? Car finalement, si The Dark Knight Rises constitue une fin en soi, que nous propose t-il, cinématographiquement parlant ? Une fresque sans âme allant decrescendo. Une réponse convenue à un cahier des charges prédéfini. Une sorte de paquet cadeau dont on connaîtrait déjà le contenu. Difficile, même pour Nolan, de passer après un Dark Knight indélébile. La question qui se pose maintenant est la suivante : le réalisateur londonnien saura t-il reconquérir les coeurs brisés des quelques fans déçus avec le scénario de Man of Steel, prévu pour 2013 ? Car si cet ultime Batman aura su convaincre une bonne partie du public, qui se souviendra de ce cirque sans vie dans dix ans ? Certes, le cinéaste referme toutes les portes de sa trilogie, mais oublie d’exploiter au maximum tout le potentiel d’une fin qui aurait pu être magistrale. Prenez garde, Monsieur Nolan, car à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

 

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La Part des Anges, de Ken Loach

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          Prix du Jury au dernier Festival de Cannes,  le nouveau drame social de Ken Loach n’aurait même pas dû se trouver en compétition officielle. Sans grande mise en scène, La Part des Anges avance doucement, avec quelques scènes drôles par-ci, quelques séquences violentes par-là, pour arriver à un dénouement gentillet et convenu. Quant aux personnages, ils ne sont autres que des inadaptés essayant de se racheter en volant aux riches et en étant initiés au whisky dans une grande distillerie écossaise. Ils sont cependant portés par une petite bande d’acteurs tout à fait honorable, où Gary Maitland excelle, impeccable dans son rôle, pas très original mais plaisant, de parfait idiot. Le cinéaste britannique semble s’être déjà mis la presse et une grande partie du public dans la poche, avec ce film à l’anglaise sans surprise se voulant humain et touchant, mais qui reste tout juste mignon et complaisant. Encore une preuve que le cru cannois de 2012 est une déception.

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Paris-Manhattan, de Sophie Lellouche

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        Persuadée que les films de Woody Allen peuvent transformer la vie des gens comme ils ont changé la sienne, Alice, pharmacienne, distribue à ses clients des DVD du réalisateur en guise de médicaments. Et quand un voyou vient braquer sa caisse, elle ne trouve rien de mieux à faire que de lui offrir Coup de feu sur Broadway, Prends l’oseille et tire-toi et Meurtres mystérieux à Manhattan. Assez ridicule a priori pour rendre hommage à l’un des plus grands monsieur du cinéma. Mais Sophie Lellouche met les bouchées doubles et tente de copier le style du cinéaste : musique jazzy, personnages cyniques, dialogues pseudo-existentiels. Ce qu’elle semble oublier, c’est que tout le monde ne bénéficie pas de bons acteurs, de talent derrière la caméra et d’un scénario en or. Bref, tout le monde n’est pas Woody Allen. Le réalisateur new-yorkais a pourtant accepté de prêter sa voix et d’apparaître brièvement dans le film. On se demande encore la raison de ce choix, mais il faut bien avouer que sa courte apparition apporte un minimum de magie à l’ensemble, qui reste d’une triste platitude. Devant ce pastiche raté, les fans de l’auteur de Manhattan, pourront s’entendre dire : « La plupart du temps, je ne rigole pas beaucoup. Et le reste du temps, je ne rigole pas du tout. »

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Le Lorax, de Chris Renaud

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    A Thneedville, tout est artificiel, même la végétation, et la pollution menace le bien-être des habitants. Ted, un jeune adolescent, décide de partir à la recherche du dernier arbre, pour conquérir le coeur de sa voisine dont il est fou amoureux. Conte écologique pour les plus petits, le nouveau film des créateurs de Moi, moche et méchant bénéficie d’une jolie photographie et de la voix d’Alexandra Lamy, qui semble bien plus destinée au doublage qu’au cinéma vivant. Si le Lorax, pourtant figure principale du film, ne fait que le traverser, quelques autres personnages sortent du lot, comme celui de la grand-mère, sympathique et amusant, et celui mystérieux de l’ermite. Malheureusement, tout cela reste engouffré sous la naïveté et le manque de subtilité de cette petite « cacahuète orange ». Le Lorax arrive donc avec ses gros sabots pour expliquer les bienfaits de la nature, où les arbres ressemblent à des barbes-à-papa, où les poissons chantent hors de l’eau et où les oursons ont des yeux si brillants qu’on en mangerait. Ce monde édulcoré aux accents de comédie musicale, qui semblera avoir été écrit sous substance illicite pour les adultes, ravira quand même les très jeunes enfants. S’il se veut le digne héritier de Pixar, Chris Renaud reste quand même bien loin d’arriver à la cheville d’un Wall-E inoubliable. 

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Rock Forever, d’Adam Shankman

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       Réalisateur de Hairspray, sorti en 2007, Adam Shankman semble prendre un certain plaisir à adapter des comédies musicales sur grand écran et transpose ici Rock of Ages de Chris D’Arienzo. Largement inspirée de la série télévisée Glee, la mise en scène ne va pas sans rappeler les vieux clips des années 1980, avec des costumes aussi branchés que ringards, quelques arrangements musicaux intéressants et tout cela porté par un casting pour le moins étonnant. Tom Cruise, métamorphosé en rock star débridée, prouve une nouvelle fois ses talents d’acteur et le tandem Baldwin/Brand est aussi dingue qu’attachant. Malheureusement, l’alliage des scènes de sexe kitscho-trash et de la bluette adolescente ne colle pas, d’autant plus que les deux acteurs principaux sont aussi peu convaincants en tant que chanteurs qu’en tant qu’acteurs, sans compter que la performance hystérique de Catherine Zeta-Jones atteint les sommets du ridicule. Parfois trop chantante, cette comédie musicale gentillette semble bien plus proche d’High School Musical que du Rocky Horror Picture Show. Stephen Frears et Brian de Palma (entre autres) peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles : la nouvelle génération de films rock est bien loin de détrôner les classiques du genre, tels que High Fidelity et Phantom of the Paradise.

 

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To Rome With Love, de Woody Allen

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          Après Londres, Barcelone et Paris, Woody Allen continue son grand tour d’Europe avec To Rome With Love, comédie fantasmatique divisée en quatre tableaux entremêlés plus ou moins réussis. Car si le segment avec Pénélope Cruz est fastidieux et déjà vu, les trois autres historiettes se laissent déguster sans faim. Comme à l’accoutumée, légèreté et cynisme se tutoient dans des décors flamboyants, où un casting hors du commun crève l’écran. Le duo Baldwin/Eisenberg est particulièrement fort, accompagné par une Ellen Page comme on ne l’a jamais vue. Et que l’on jette la première pierre à celui ou celle qui osera bouder son plaisir devant le retour sur grand écran de Roberto Benigni et Woody Allen, (réunis qui plus est) ! Empli de désinvolture, mais aussi de nostalgie, le réalisateur new-yorkais, s’amuse aussi bien devant que derrière la caméra et nous embarque une nouvelle fois dans un univers loufoque grâce à des répliques et des situations cocasses, malgré les quelques petits moments de flottements qui parsèment son récit. Il est vrai que To Rome With Love ne fera sûrement pas partie des grands classiques du cinéaste, mais comme on dit, un Woody moyen reste quand même un (très) bon film. Rendez-vous en 2013 pour de nouvelles aventures, (à Berlin cette fois-ci) !

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The Amazing Spider-Man, de Marc Webb

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            Que pouvait-on attendre d’un reboot de film de super-héros par le réalisateur de la comédie romantique 500 jours ensemble ? Pas grand chose a priori, et malheureusement, a posteriori non plus. A la réalisation plutôt impersonnelle, cette version de Marc Webb censée relancer la série de films de Sam Raimi, se veut plus profonde et plus sombre que le premier opus datant de 2002, mais se perd dans des longueurs explicatives et ne livre au final qu’une histoire d’amour assez convenue. Avec de bon que ses effets visuels plus modernes et une scène de bibliothèque de 30 secondes hilarante, le reste ne parvient aucunement à faire oublier la première trilogie, et surtout son quatuor de tête (Tobey Maguire, Kirsten Dunst, Willem Dafoe, James Franco) finalement irremplaçable. Reprendre le personnage de Gwen Stacy, camarade de classe de Peter Parker dans le troisième épisode et le professeur manchot Curt Connors pour en faire un scientifique fou se transformant en lézard ridicule semble plutôt être une recette réchauffée aux allures de teen-movie sans enjeux qu’une invention originale. Et le plus triste dans cette histoire, c’est que vos enfants grandiront avec ce Spider-Man là, qui n’a d’ « amazing » que son titre. Heureusement que les DVD existent, sinon, que deviendrait le cinéma, le vrai ?

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Holy Motors, de Leos Carax

Holy Motors, de Leos Carax

 

       

              Acclamé par la critique au mois de mai dernier, le nouvel OFNI (objet filmique non identifié) de Leos Carax laissait entrevoir une véritable révolution cinématographique.  Certes, il y a de l’inventivité plastique, une certaine liberté formelle, et des choses qu’on n’aurait pas souhaité voir sur grand écran, comme pour marquer le coup d’une originalité proclamée. Mais est-ce vraiment ça le cinéma ? Un monde où tout est misé sur l’aspect visuel, sans laisser une infime place à l’émotion ? Comme pour protester contre les codes cinématographiques usuels (ou pour combler le vide ?), le cinéaste surligne chacune de ses bonnes idées, mélange le sublime et le grotesque en côtoyant dangereusement l’irrespect, mais tous ses efforts semblent bien vains. N’est pas Godard qui veut.  Hermétique et dédaigneux, Holy Motors reste donc réservé aux extra-terrestres d’une intelligence supérieure, qui fuient les scénarios élaborés, et aux bobos parisiens qui, évidemment, ont saisi toutes les « références » au septième art, aussi compliquées soit-elles. Il serait tout de même indécent de ne pas reconnaître la seule qualité du film : nous avons enfin eu la réponse à la question qui nous torturait depuis des semaines. « Où dorment les limousines la nuit ? ». Eh bien, à Holy Motors, mon cher Robert.

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  • Notation

    ☆☆☆☆☆ A éviter
    ★☆☆☆☆ Mauvais
    ★★☆☆☆ Pas terrible
    ★★✬☆☆ Moyen
    ★★★☆☆ Bien
    ★★★★☆ Grand Film
    ★★★★★ Chef d'Oeuvre

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